Collectif AGIR
Résidence des facultés, bât. A
35 avenue de l’Europe
13090 Aix-en-Provence
Site Web : collectifagir.com
Les permanences sont assurées au local
Les vœux du Président
Bonne année à tous !
Bonne année, c’est un souhait traditionnel et ça fait du bien.
Alors oui, bonne année à toutes et tous et surtout à ceux qui en ont le plus besoin.
Et pour nous aider à démarrer avec le moral, je vous propose de bonnes et belles nouvelles.
Pour les moins bonnes, voire les mauvaises, il vous faudra aller jusqu’au bout de cet AGIR Infos et encore, il vous faudra ouvrir les liens proposés !
Une belle histoire d’aujourd’hui
Au Collège Beauregard, à Annecy, ma petite fille Léa a une très bonne amie Erla, 1ère de la classe en Français.
Erla, sa petite sœur et leur maman Dorela, albanaises, étaient contraintes, par décision de la préfecture, de retourner en Albanie le 18 décembre.
Toutes les voies de recours étaient épuisées (demande d’asile, demande de titre de séjour…). Les billets d’avions leur étaient déjà fournis.
Les élèves de 6ème 2, quelques professeurs et parents d’élèves se mobilisent très vite : pétition sur internet par les profs, pétition préparée par les élèves qu’ils feront signer à l’école et dans la rue et lettre au préfet que je vous livre in extenso, en en conservant les originalités… et avec leur accord :
Nous sommes les camarades de Erla et nous écrivons pour vous dire que nous ne comprenons pas votre décision. Nous avons vu plusieurs fois Erla faire des crises de panique ou d’angoisse et ça nous fait mal autant à nous qu’à elle.
Nous sommes des amis et nous sommes très inquiets pour elle et pour sa famille. Nous savons pas si vous vous rendez compte de la gravité de la chose.
Mais c’est GRAVE !
Sur le temps de midi, nous avons récolté plus de 200 signatures d’élèves, surveillants, professeurs d’accord avec nous !
En espérant que vous comprendrez, s’il vous plait faites quelque Chose »
Et il arriva ce pourquoi vous vous battez avec nous : les enfants ont gagné et le transfert en Albanie a été suspendu.
La relève est assurée donc l’espoir est permis !
Patrice CARTIER
Président du Collectif AGIR
Dons et renouvellement de l'adhésion au Collectif Agir
Un très grand merci à tous les donateurs pour leur contribution de fin d’année.
Les finances du Collectif restent fragiles, puisque, vous le savez, nous ne pouvons fonctionner que grâce à votre générosité.
Vous pouvez encore nous aider en n’oubliant pas de renouveler votre adhésion : cliquez ICI !
« L'hospitalité au cœur d'une aventure en terre aixoise », le livre coécrit par quatre bénévoles du Collectif est un succès !
Encore une bonne nouvelle : n’attendez pas la réédition, précipitez-vous !
Le démarrage de la vente du livre est prometteur.
Nous avons dû en recommander plusieurs fois et atteignons quasiment les 500 exemplaires.
Nous aimerions développer la diffusion du livre au delà de la région PACA .
Pourquoi ne pas mobiliser familles et amis pour contacter les librairies de quartier, faire connaître ce livre, et par là, notre expérience ?
Quelques commentaires, sans aucun parti pris !
Une bénévole :
« Très beau travail réalisé par la commission écriture aixoise.
Je craignais que cela soit trop théorique mais je l’ai trouvé au contraire très fluide et surtout très authentique, au sens où toutes les réflexions et les problèmes rencontrés étaient relatés avec simplicité, sans chercher forcément à édulcorer le parcours !
Merci et bravo pour ce travail énorme, précis et profondément humain. »
Un migrant journaliste :
« Félicitations pour le livre, et pourtant, il est difficile de travailler ensemble sur un livre. »
Un professeur :
… « L’expérience associative d’hospitalité de migrants qui dure depuis huit années, restituée par un groupe de quatre auteurs aixois, est fantastique. L’écriture du livre est une perle, une performance en soi. Car il me semble délicat de rendre compte de la complexité d’un tel vécu collectif…
…. Ce qui impressionne au fil de la lecture de ce livre, c’est la transversalité large des personnes impliquées dans cet engagement et l’énergie collective raisonnée, réfléchie, qui se déploie sur la durée…
…Contrairement à beaucoup de politiques qui ont des conceptions sur ce qu’il faut faire, ces Aixois font, et de leur action micro-sociale peuvent être conçues des pistes macro-sociales. Cette pratique collective aide à concevoir la question de l’immigration dans son vécu tant quotidien, qu’historique…
…Ce livre donnera certainement des idées à des personnes désireuses de chercher et de trouver leur place dans une telle aventure …»
Une autre bénévole :
« J’ai presque fini de lire notre/votre bouquin, très bien écrit , j’ai appris plein de choses, ce sera une excellente référence pour faire connaître le Collectif AGIR »
La vie au Collectif Agir : témoignages
Bonjour,
Je viens de Turquie. J’ai 28 ans.
Quand je viens en France je ne connais pas les gens.
Grâce au Collectif AGIR j’ai pu m’adapter à la France.
Ils m’ont donné un logement pour que je puisse vivre tranquillement et mieux, connaître la culture et les gens français. Je prenais également régulièrement des cours de français trois jours par semaine ; ce qui me permettait de communiquer plus facilement avec les gens.
Le fait qu’ils aient été si patients et compréhensifs avec moi m’a aidée à aimer encore plus la France.
Aussi, ils m’ont donné une personne du collectif AGIR. Cette personne m’a toujours aidée. Il a complété mes documents sans aucune erreur et a toujours été là pour moi, y compris pour mes problèmes personnels. En parallèle, comme je n’avais pas de CAF, je recevais des versements réguliers du collectif AGIR ; ce qui m’a sérieusement aidée à vivre sans soucis.
Je remercie beaucoup le collectif AGIR.
Un participant au petit déjeuner du mardi matin
J’ai été élu un mardi matin président du petit déjeuner et j’en suis très fier. Maintenant on m’appelle le roi du collectif AGIR.
Les demandeurs d’asile du petit dej’ sont comme ma nouvelle famille. Je ne supporte pas d’être sans activité car trop d’idées noires me submergent…Je participe à tout ce qui peut se présenter.
Quand un référent se retrouve témoin de mariage
Elle assistait au mariage de sa cousine dans le village familial. Et voilà qu’un homme se présente…après son passage son père lui dit qu’elle va se marier avec lui. Malgré sa stupeur et son refus, il lui fait comprendre qu’elle devra obéir, et que c’est pour son bien.
Son bien ce n’était pas cela, mais sa relation amoureuse avec un jeune homme de son âge. Et certainement pas de se retrouver la femme d’un inconnu plus âgé. C’est ainsi qu’après plusieurs mois de résistance, il ne lui est plus resté que la solution de l’exil avec son compagnon.
Après un parcours difficile, les voilà pour quelques semaines accueillis par le collectif AGIR, puis logés en CADA (Centre d’accueil des Demandeurs d’Asile) à Marseille.
Et là, débute un nouveau parcours du combattant avec leur désir de mariage. Avec l’aide de la CIMADE, plusieurs rendez-vous en mairie permettent de convaincre l’administration locale de célébrer les noces. C’est ainsi qu’un référent du collectif AGIR et un bénévole de la CIMADE les accompagnent en tant que témoins.
Ils ont été déboutés du droit d’asile et sont repartis dans un autre pays européen, mais ils resteront toujours dans nos cœurs.
A est tout juste bénéficiaire de la Protection internationale
J’ai 26 ans, je suis venue en France à l’âge de 24 ans. Le 28 mars 2022, j’ai dû quitter mon pays. Ce fut la décision la plus difficile que j’ai prise de toute ma vie.
Je ne souhaite pas vous raconter comment je suis arrivée en France mais je voulais vous dire que chaque personne peut trouver des solutions, même dans les pires situations.
Après près d’un an j’ai obtenu la protection subsidiaire. J’étais très contente quand j’ai vu la décision de la CNDA. Maintenant, je suis étudiante à l’université Aix-Marseille et j’ai enfin un logement ce qui était un rêve pour moi. Quand je suis arrivée en France je ne connaissais personne et ne parlais pas bien le français. Je me souviens avoir vécus des moments très drôles. Je mélangeais les mots et les verbes, par exemple, au lieu de dire « l’assistante de l’OFPRA m’a posée beaucoup de questions », je disais « m’a proposé des questions ».
Je vais vous raconter une situation très drôle mais à ce moment-là, j’avais très peur. Quand j’habitais avec une amie, un jour elle m’a dit : « S’il te plait, va au Carrefour récupérer mon colis .» Donc, je suis allée au Carrefour. Il y avait beaucoup de monde faisant la queue mais je n’ai pas fait la queue, j’ai dépassé tout le monde et j’ai dit à la caissière que je voulais récupérer un colis. Tout le monde me regardait bizarrement et la caissière m’a dit : « il faut faire la queue madame ». J’ai compris qu’il fallait aller à l’accueil. J’ai fait le tour du Carrefour mais je n’ai pas trouvé l’accueil. Finalement, j’ai trouvé une petite porte ouverte, peut-être pour le personnel ou le stock, je ne sais pas. Et je suis entrée. Mais il n’y avait personne et j’ai crié : « Bonjour, monsieur madame, je suis venue pour récupérer un colis. » Et soudain l’alarme s’est déclenchée et j’ai été entourée par les agents de sécurité. Ils ont pensé que j’étais une voleuse et comme je ne parlais pas bien le français, je ne pouvais pas leur expliquer la situation. Heureusement, j’ai appelé quelqu’un et elle est venue m’aider.
Annaïk et Élisa en Service Civique au Collectif Agir depuis Octobre
Le Service Civique est un dispositif d’État encourageant les initiatives d’engagements citoyens, qui nous permettent, à nous les jeunes, de réaliser une mission en faveur de la cohésion nationale, de la mixité sociale et de la solidarité.
Pour ce faire, nous avons été affectées au pôle culture au sein du Collectif Agir, où notre mission est de proposer et d’organiser des sorties ou des projets culturels pour les demandeurs d’asile. Cela ne consiste pas seulement à transmettre notre vision de la culture à travers les sorties que nous organisons, mais plutôt à mettre en place des événements culturels en partant des envies formulées par les demandeurs d’asile. Il s’agit de projets communs issus d’échanges, essayant de répondre à leurs souhaits. Nous sommes donc mobilisées pour offrir des temps calmes et de distractions à ces personnes qui vivent dans l’attente et l’inquiétude de recevoir une réponse positive à leur demande.
Élisa
Annaïk
Par notre présence quotidienne au collectif AGIR, nous vivons la rencontre des cultures ; les liens humains qui se tissent, qui nous nourrissent jour après jour et nous motivent. Mais la dure réalité à laquelle sont confrontés les demandeurs et demandeuses d’asile nous est souvent rappelée. On se demande alors si ces activités que nous proposons ne sont pas futiles…
Après toutes les épreuves qu’ils ont endurées dans leur parcours migratoire, est-ce pertinent de leur proposer d’aller randonner “pour le plaisir” ? Quel intérêt peuvent avoir les loisirs, face aux enjeux essentiels de leur arrivée (obtenir son statut de réfugié, trouver un toit, un travail) ?
“La joie est notre évasion hors du temps” (Simone Weil).
Je lis ces mots sur un papier de papillote que me glisse dans la main un bénéficiaire du Collectif.
Alors c’est peut-être cela, notre modeste contribution : dans ce temps d’attente interminable de la demande d’asile, offrir la possibilité de s’échapper un instant. Danser pour libérer les tensions dans le mouvement ; se laisser réchauffer par les couleurs éclatantes des œuvres de Vasarely ; plonger ses mains dans l’argile tendre de l’atelier modelage pour retrouver un peu de douceur par le toucher.
Et puis la joie, c’est peut-être surtout celle d’être ensemble : de se réunir autour d’une grande tablée pour le petit déjeuner, de sortir en groupe pour se promener ou aller au théâtre.
Retrouver comme une grande famille, temporaire et changeante, mais que l’on espère accueillante et réconfortante.
Le Collectif Agir a reçu le Label Citoyen du Mémorial du Camp des Milles
Le 9 novembre 2023, le Mémorial du Camp des Milles organisait une rencontre réunissant 24 associations postulant pour le Label Citoyen décerné par le Camp des Milles, l’UNESCO, Aix-Marseille Université et la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT).
L’atelier de création textile du Collectif AGIR, rebaptisé atelier pour lutter contre les discriminations, y était présent, la magnifique fresque brodée réalisée par l’atelier était exposée.
Ces différentes associations avaient en commun de mener des actions concrètes contre toutes les formes de discriminations et exclusions en France aujourd’hui. Le Collectif AGIR y avait sa place.
Pendant cette longue journée, chaque structure a été invitée à présenter ses actions.
Le Collectif AGIR a reçu le Label Citoyen lors d’une cérémonie solennelle présidée par Alain Chouraqui, des mains d’Olivier Klein délégué interministériel à la lutte contre le racisme.
Pratiques préfectorales à Briançon :
dix-huit OQTF annulées par la justice !
Briançon, le 4 janvier 2024
L’automne 2023 a été le théâtre d’une vague d’interpellations au sein de la ville de Briançon : des dizaines de personnes, arrivant d’Italie, ont été contrôlées sur la base de leur apparence physique puis retenues au commissariat. La plupart en ressortait avec des obligations de quitter le territoire français (OQTF), assorties d’arrêtés interdisant leur retour pendant une ou deux années.
Ces personnes, demandeuses d’asile, ont contesté ces mesures administratives, finalement annulées car contraires au droit.
DES MIGRANTS HEUREUX EN 2023
Extraits du numéro 74 de la lettre "Les Migrants", publié par Michel Girard
Quelques exemples :
Ancien esclave en Libye devenu médiateur en Italie
À 28 ans, un Ivoirien, qui a connu l’esclavage en Libye et l’enfer de la traversée de la Méditerranée, a aujourd’hui réussi son intégration en Italie. Fort de sa maîtrise de l’anglais, de l’Italien et du français, le jeune homme a mis ses compétences et son expérience au service des autres exilés, qui ont vécu le même parcours que lui.
Il est aujourd’hui médiateur dans un refuge pour migrants à la frontière franco-italienne, Fraternita Massi. « Quand on m’a parlé du refuge, je me suis dit : ‘Je parle français, j’ai la peau noire, je peux apporter de la confiance à ces gens-là' ».
Un village qui tend la main aux exilés
Luzy, village français du Morvan, a fait un pari osé de lutter contre la désertification des territoires en accueillant depuis plusieurs années, des étrangers, des demandeurs d’asile.
Certains se sont installés et y ont bâti leur vie.
Pour une famille Afghane, l’endroit est un coin de paradis. Après avoir quitté Kaboul et la prise du pouvoir des Taliban, Luzy fut le havre de paix dont l’Afghane a eu besoin. C’est à Luzy qu’elle a mis au monde son dernier enfant, un petit garçon. « Les derniers moments que nous avons passés en Afghanistan ont été les plus durs de notre vie. Nous avions besoin d’un tel endroit où nous sommes en sécurité. La nuit, nous n’entendons plus de coup de feu ou d’explosions, donc ici, c’est l’endroit parfait ».
Apprendre à nager et à pédaler pour retrouver confiance en soi
En France, des bénévoles prennent sur leur temps libre pour aider les migrants traumatisés par la route de l’exil à retrouver confiance en eux.
À Perpignan, un collectif a proposé des cours de natation à des jeunes exilés qui ne s’approchent plus de l’eau depuis leur traversée de la Méditerranée ou de l’Atlantique. Ces cours de natation les aident à ré apprivoiser la mer.
À Strasbourg, pour initier les réfugiés à la liberté de mouvement, c’est à vélo qu’ils apprennent à pédaler et ainsi à gagner en autonomie dans leurs déplacements en ville. En plus d’être une activité sportive, ce mode de transport, sans rejet de CO2, est bénéfique pour la planète !
Cultiver pour aider les déracinés
En région parisienne, l’association Emmaüs propose aux exilés d’apprendre les bases du maraîchage, de l’élevage de brebis ou encore de l’entretien d’espaces verts pour trouver un emploi et mieux s’intégrer. Une activité qui aide les réfugiés déracinés à se reconstruire, à reprendre confiance en eux, en cultivant la terre.
De Londres à la série Sex Education
C’est l’étoile montante du petit écran outre-Manche : un acteur natif de Kigali est aujourd’hui une figure incontournable du monde de la télévision grâce à la série culte Sex Education.
Il a grandi en Écosse après avoir fui son Rwanda natal en 1994,et n’a pas toujours connu une vie facile. Quand il se décide à fouler les planches et de devenir comédien, le chemin est long. Il se retrouve même à la rue, avant d’être repéré et de finalement décrocher le rôle qui changera sa carrière et sa vie. Il est à l’affiche du film Barbie.
Acceptes-tu de devenir ma mère ?
C’est l’histoire d’un amour filial entre une retraitée française, et un Guinéen de 17 ans.
Tout commence en 2021 quand la psychothérapeute, bénévole dans une communauté catholique de Lille, prend sous son aile le jeune garçon, déraciné. Il est mal dans sa peau, introverti, mais il se sent en confiance avec la retraitée qui l’écoute et avec qui il parle des heures.
Au fil des semaines, il voudrait qu’elle, son repère, son pilier, devienne maintenant sa mère.
Des raisons pour continuer à se mobiliser !
La loi immigration : une analyse incontournable
Le texte de loi finalement issu de l’examen au Sénat puis en Commission mixte paritaire et enfin des votes des deux Assemblées comporte de nombreuses dispositions de nature à peser lourdement sur l’accès aux droits, sur les conditions de vie des personnes étrangères et d’action des associations.
Lisez l’analyse de la Fédération des Acteurs de la Solidarité en cliquant ICI !
Des contrôles d'identité illégaux, opérés par des militaires à Breil sur Roya
Mardi 21 novembre 2023, Cédric Herrou, co-fondateur et salarié de l’association Emmaüs Roya, livrait sur les réseaux sociaux une vidéo devenue virale . Il y met en lumière une pratique illégale mais dont les habitants de la vallée de la Roya sont pourtant témoins au quotidien : des militaires de l’opération Sentinelle procédant à des contrôles d’identité et à des interpellations de personnes exilées présentes dans la vallée.
Ce constat du détournement par le ministère de l’intérieur des personnels des armées pour suppléer les forces de police a suscité beaucoup de réactions d’indignation.
À notre grand regret, ce n’est pas le cas du nouveau Préfet des Alpes-Maritimes qui, en réponse, a posté sur les réseaux sociaux un court texte dans lequel il reproche à Cédric Herrou “d’organiser la désinformation”.
Mensonges de la droite et de l'extrême droite !
L’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte !
Pour les tenants de la droite et de l’extrême-droite, la population immigrée vient appauvrir les caisses de l’État, et ce, depuis des années.
Les tenants de la préférence nationale et de la fin des aides octroyées aux étrangers, oublient simplement de prendre en compte ce que rapportent les immigrés à la France…
Concrètement, 14 milliards d’euros sont dépensés chaque année par l’État pour fournir des aides via la Cnaf, des soins au titre de l’AME et de l’assistance aux mineurs non accompagnés.
Selon l’OCDE, on peut estimer la contribution des immigrés au budget de l’État à 23 milliards d’euros pour 2021 (dernière année pour laquelle on dispose de données chiffrées).
La xénophobie, la peur de l'autre, le bouc émissaire... une histoire vieille comme le monde !
Voici quelques passages d’une affiche placardée sur les murs de Paris vers 1850. Elle est signée: “Un ouvrier”. Elle visait les Savoyards qui allaient gagner leur vie dans la grande ville française. Il faut dire que la Savoie ne sera annexée par la France que dix ans plus tard, en 1860, soit 30 ans après l’Algérie!
Remplacez le mot “Savoyards” par “Roms” ou “musulmans”, les boucs émissaires d’aujourd’hui, et ce texte nous renvoie alors à ce racisme toujours plus assumé et qui gagne du terrain partout dans le monde et notamment en France.
Cette peuplade envahissante porte un grand préjudice au pays.
Ne serait-il pas temps d’y mettre un terme et d’arrêter ce torrent qui déborde sur la France ? »
Le gouvernement doit protection à la classe ouvrière… Est-il juste que des étrangers viennent moissonner les ressources du pays ?
Il y a en France 94 000 Savoisiens. Ils sont économes, gagnent beaucoup et dépensent peu ; le moins qu’ils peuvent mettre de côté chaque année s’élève au minimum à 500 francs. Je ne veux pas qu’on dise que j’exagère : je réduis cette somme de moitié ; je multiplie 250 par 94 000: cela donne la somme de 23 MILLIONS 500 000 francs! Cette somme est enlevée au commerce de détail. Soyons généreux, mais que cette générosité ne soit pas douloureuse !
De quelle utilité nous sont les Savoyards ? Quelle industrie ont-ils apportée en France ? Si ce n’est-elle de nous agripper nos pièces de 5 francs !
Les commissionnaires de tous les chantiers de Paris sont Français. Mais le travail est enlevé par les Savoyards et ces malheureux restent les bras croisés. À toutes les stations des chemins de fer : partout des Savoyards ! La banque, le Trésor, les messageries, les hôtels de vente, tous les grands établissements : partout des Savoyards… Ils envahissent jusqu’aux sellettes des malheureux décrotteurs, les ponts, les quais, les boulevards, les rues : toujours des Savoyards !
Les pièces de 5 francs qui entrent dans leur gousset n’en ressortent plus !
En Savoie, ils appellent la France leur Californie. Expatriez-vous, Français ! Faites place aux Savoyards ! On a bien crié, bien fait du bruit contre les Jésuites, mais les Savoyards sont mille fois plus onéreux par leur empiétement continuel…
Ce n’est pas tout : ils ont causé la ruine de plusieurs de nos établissements ; ils empêchent beaucoup d’autres de se former.
S’ils n’étaient pas là, on ne verrait plus d’ouvriers sans ouvrages, plus de domestiques sans place, plus de vagabonds…
Il y a parmi eux des fils de fermiers, des gens aisés. Seuls les malheureux restent dans leurs pays pour cultiver les terres.
Serait-il donc injuste d’exiger une parcelle des trésors qu’ils nous enlèvent chaque année ? Ne serait-il pas bien de leur imposer de payer un impôt (patente) de 2 F par mois, 24 F par an : cette somme serait affectée à quelques maisons de retraite, pour des personnes âgées et sans ressources ?… »
Sans commentaire, texte d'une terrifiante actualité...
Ce recueil d’informations est, bien évidemment, libre de tout droit.
N’hésitez-pas à le diffuser largement autour de vous !
Responsable de la publication : Patrice CARTIER
Responsable de la mise en page et des illustrations : Alain WEILL
Pour toute remarque, question, suggestion, ou même encouragement, une seule adresse :
Et, encore un bon anniversaire à toi, Gilbert !
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