La mise en place par l’Union européenne d’un « mécanisme de protection temporaire pour répondre à l’afflux de personnes déplacées en provenance d’Ukraine » a été saluée à juste titre car elle concrétise enfin, pour la toute première fois, la directive européenne sur cette protection temporaire qui date de 2001…
Migreurop*:
Extrait d’un article de la Vie du 31 mars 2022 :
À Calais […] les migrants soudanais érythréens, afghans ou syriens ne bénéficient plus d’accueil de nuit, sont expulsés de leurs tentes toutes les 48 heures, n’ont pas accès à l’eau ; de multiples arrêtés municipaux et préfectoraux interdisent la distribution de nourriture autour des lieux de vie, les arbres sont coupés pour empêcher que les migrants étendent leur linge, et les champs labourés pour qu’ils ne puissent pas planter leurs tentes. Et pourtant, à Calais comme dans de nombreuses villes de France, des réfugiés ukrainiens ont été accueillis par la maire LR Natacha Bouchart, et sont désormais hébergés à l’auberge de jeunesse, fermée pendant l’hiver, mais rouverte sur demande expresse de la mairie.
On voit ainsi qu’à l’image de la discrimination légale que l’on pratique par ailleurs en France à l’égard des étrangers avec l’application d’un code qui leur est impitoyablement réservé – le CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et Demandeurs d’Asile) – l’Europe tout entière hiérarchise les êtres humains, c’est ce que l’on appelle du racisme d’État. Il faut absolument le dénoncer !
Nous vous invitons à rejoindre en nombre le cercle de samedi prochain 9 avril, de 11h30 à midi, place de la Rotonde à l’orée des Allées Provençales.
* Migreurop est un réseau euro-africain d’associations, de militant·e·s et de chercheuses et chercheurs. Son objectif est de faire connaître et de dénoncer les politiques de mise à l’écart des personnes en migration, en particulier l’enfermement dans des camps, les formes diverses d’expulsion, la fermeture des frontières ainsi que l’externalisation des contrôles migratoires pratiquée par l’Union européenne et ses États membres. Il contribue ainsi à la défense des droits fondamentaux des exilé·e·s et à promouvoir la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.