Débat sur l’immigration
La Ligue des Droits de l’Homme a écrit un argumentaire sur l’immigration dans le cadre du débat présidentiel, afin de redonner du sens aux mots, et de remettre les chiffres dans leur contexte.
Vous pouvez télécharger ici le document qui est une contribution aux débats permettant de lancer une réflexion en ce sens. Il semble plus que jamais nécessaire de démêler le vrai du faux, d’éviter les amalgames en utilisant des mots adaptés et de replacer les chiffres dans leur contexte.
Débat sur la politique migratoire de la France et de l’Europe
Les associations réagissent et en appellent à une politique migratoire radicalement différente.
Les États Généraux des Migrations dénoncent l’instrumentalisation politique par le pouvoir exécutif des questions migratoires au détriment du respect des droits des personnes étrangères en France. Face à cette offensive qui risque d’aboutir à enfermer, refouler et déporter davantage, à moins soigner, en somme à durcir les conditions d’accueil, les dizaines de milliers de citoyen·ne·s engagé.e.s dans les États Généraux des Migrations proposent des alternatives aux orientations que le gouvernement va présenter aux député.e.s et aux sénateur.rice.s, dans la suite du discours du président de la République du 16 septembre. Ces propositions, rassemblées dans le Manifeste des États Généraux des Migrations adopté en 2018, sont issues d’un travail de compilation des violations des droits des personnes étrangères observées partout en France et rassemblées dans les Cahiers des faits inacceptables et des alternatives.
Comme l’a démontré François Héran, professeur au Collège de France, la France, au regard de sa population, ne se classe qu’au 11e rang des pays européens qui accueillent des demandeurs d’asile, loin derrière Chypre, la Grèce ou Malte. La France se classe même au 17e rang si on prend en compte le revenu par habitant.
Vous pouvez le voir sur cette vidéo : Migrations et sociétés – François Héran
Parler d’immigration : Oui, mais autrement !
Alors que le débat se poursuit aujourd’hui devant le Sénat, voici un communiqué de presse commun de la CFDT, Forum réfugiés, France Terre d’Asile, La Cimade, Secours Catholique et Fondation Abbé Pierre intitulé « Parler d’immigration : Oui, mais autrement ! » avec une parole de raison et de débat sincère en associant tous les acteurs sociaux pour sortir du strict cadre partisan.
Dans le même registre: Comment parler d’immigration en scientifique ?
Les faits scientifiques pèsent peu devant les idées toutes faites trop souvent diffusées par les politiques, reprises et amplifiées par les médias. Cet article très intéressant montre que le décalage entre le savoir accumulé dans les recherches et les orientations prises par les politiques n’a jamais été aussi grand.
Débat sur l’immigration à l’Assemblée : un goût d’inachevé pour l’opposition et les ONG
Lors du débat qui s’est tenu au Palais-Bourbon, lundi, le premier ministre a dévoilé six orientations, avec la volonté de rassurer sa majorité sur les intentions de l’exécutif en matière de politique migratoire.
Et voici quelques réactions :
Outre ces quelques thématiques esquissées à grands traits et le souhait, déjà connu, de « relever » le niveau de français exigé aux candidats à la naturalisation ou de durcir les conditions de l’immigration familiale, Édouard Philippe « n’a pas annoncé grand-chose », résume un préfet. Même s’il a laissé entendre que des textes réglementaires ou législatifs suivraient, « ça laisse une impression de déjà-vu assourdissante », enfonce Violaine Carrère, chargée d’étude au Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti). « Les mêmes slogans, les mêmes binômes “ humanisme et fermeté ” qu’on entend depuis trente ans. Je ne vois rien de neuf. C’est consternant. »
Lire ici l’ensemble de l’article.
Des officiers de l’OFPRA témoignent
Deux fonctionnaires de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) ont accepté de témoigner de la réalité de leur travail au micro de France Inter. Les deux juristes répondent à toutes les questions qui concernent les 300 dossiers de demandes d’asile qu’ils gèrent chaque année.
Vous pouvez lire ici ce témoignage très prenant de France Inter du 7 octobre.
Campements de migrants : treize maires de France demandent à l’État d’agir urgemment
Lire l’article en entier de la Tribune publiée le 7 octobre dans Libération.
Des milliers d’enfances volées au Burkina Faso
Amnesty international alerte sur le sort de milliers de femmes et de filles qui sont victimes de mariages précoces et forcés. La majorité des filles sont mariées dès l’âge de 11-12 ans afin que leurs parents puissent bénéficier de la dot. Cela au Burkina Faso notamment. Vous pouvez approfondir l’article ici.
Prix Nobel de la Paix à un Éthiopien
Le prix Nobel de la paix 2019 a récompensé le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, grand artisan de la réconciliation avec l’Érythrée. Parmi plusieurs articles sur le sujet, j’ai sélectionné celui du journal Ouest France
« La société civile assure les devoirs de l’État »
Leur courrier est resté lettre morte. Le 5 juillet dernier, 54 associations et 27 collectifs de Paca alertaient le préfet de région mais aussi l’Ofpra, l’Ofii, le HCR, le Défenseur des droits et le ministère de l’Intérieur des « graves dysfonctionnements » du premier accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés.
Ces associations dénoncent leurs conditions de vie catastrophiques et la précarité qui atteint leur santé mentale.
Lire la suite de l’article
Hébergement des migrants : le « 115 » sous pression
Des associations dénoncent le « tri » qu’imposeraient des préfectures pour l’accueil des personnes étrangères.
Les demandeurs d’asile reçoivent un refus après avoir composé une dizaine de fois le 115 et Sophie Randuineau, (la directrice du SIAO-35, le service d’accueil et d’orientation dont dépend le 115) explique : « Pour orienter les personnes, on nous demande de faire une évaluation préalable de leur situation administrative. »
Lire ici cet article du Monde du 16 octobre.
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