Collectif AGIR
Résidence des facultés, bât. A
35 avenue de l’Europe
13090 Aix-en-Provence
Tel : 04 65 04 66 64
Site Web : collectifagir.com
Les permanences sont assurées au local
lundi, vendredi : de 14 h à 17 h
mardi : de 10 h à 13 h
mercredi, jeudi : de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h
Éditorial d'un éditorialiste inquiet...
Ursula Von der Leyen souhaite des « solutions innovantes » pour contrer les entrées irrégulières dans l’UE.
Elle n’est pas seule et même bien soutenue, voire encouragée par Giorgia Meloni, en pointe sur ce sujet et reconnue comme leader, mais aussi le Néerlandais Dick Schoof, la Danoise Mette Frederiksen, le Grec Kiriakos Mitsotakis, l’Autrichien Karl Nehammer, le Polonais Donald Tusk, le Hongrois Victor Orban, par ailleurs modèle de l’Américain Donald Trump.
L’Allemand Olaf Scholz et le Français Emmanuel Macron ne sont pas en reste, l’un rétablissant le contrôle à ses frontières, l’autre souhaitant durcir les règles européennes.
Et cerise sur le gâteau, le Français Retailleau prépare 2 circulaires pour réduire l’immigration, légale celle-là !
Tout ceci en Europe, mais aussi aux États-Unis, dans les pays riches en somme.
Le centre droit, la droite, la droite de la droite, l’extrême droite, tous se retrouvent donc pour refouler, repousser, refuser l’autre, celui qui serait, au mieux, un « Français de papiers », terme utilisé par Retailleau après la mort de Nahel et par l’Action Française dans les années 1930 pour désigner les nouveaux naturalisés Français, notamment ceux d’origine juive (Le Monde du 15/10/2024).
On ne peut pas, on ne peut plus se vanter de FRATERNITÉ quand l’autre n’est pas accepté, pas acceptable seulement parce qu’il est un autre.
Restent donc : LIBERTÉ pour nous, et ÉGALITÉ entre « Français de souche », blancs et si possible chrétiens.
Le petit-déjeuner du mardi au Collectif
Créé en 2018 à l’initiative de Udo, le Petit Déjeuner AGIR est un moment précieux de rencontre et de partage offert le mardi matin de 10h à 12h au local du Collectif. Destiné en priorité aux demandeurs d’asile aidés par le Collectif Agir, il permet d’accueillir de manière conviviale les nouveaux arrivants et de rester en contact avec ceux qui attendent ou ont déjà obtenu leur statut de réfugié.
Encadré par une équipe de 3 bénévoles, le petit déjeuner n’a pas vraiment de programme et varie d’un mardi à l’autre selon l’apport et l’envie des participants : échange d’informations, discussions libres sur des sujets très variés (de préférence en français pour progresser), jeux de société, petits moments de chant ou de musique sur le piano offert par le Restaurant du Cœur.
Le seul rituel consiste à se présenter et inscrire au tableau le nom et la nationalité de chacun, ce qui permet de se familiariser avec des noms parfois difficiles à écrire et aussi de localiser sur une carte du monde les pays d’origine.
La grande richesse du Petit Déjeuner, c’est sa diversité. Au dernier petit déjeuner d’octobre il y avait autour de la même table des Libanais, Syriens, Irakien Kurde, Egyptien, Turcs, Coréen, Guinéen, Angolais, Colombien, Français, Allemand. Ne manquaient que nos autres amis Africains, Vénézuéliens, Afghans, Vietnamiens, Ukrainiens etc…
La seule vraie aixoise c’était Hassatou, la petite fille africaine née au printemps à Aix !!
Une belle expérience de découverte interculturelle pour beaucoup dans une atmosphère amicale et respectueuse de chacun.
Les présences par pays évoluent d’une année à l’autre ; il y a deux ans les Turcs étaient les plus nombreux, l’année dernière plutôt les africains…et depuis cette rentrée beaucoup d’orientaux.
Bien sûr le Petit déjeuner ne règle aucun des nombreux problèmes auxquels doit faire face un demandeur d’asile (langue, logement, statut, santé, travail, argent etc.) mais il permet de partager un bon moment ensemble, d’oublier pendant une heure ou deux la solitude de l’exil et de se retrouver comme » à la maison » dans une sorte de petite famille humaine recomposée autour de croissants et d’une tasse de thé ou de café !
Philippe
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L’histoire d’Adbou, de Conakry à Tarnos
Abdourahime a obtenu de la préfecture des Landes, à la fin du mois de septembre, un titre de séjour « vie privée et familiale », après quatre longues années passées à travailler et vivre dans la communauté d’Emmaüs à Tarnos près de Bayonne.
Sa demande d’asile avait été rejetée au début de l’année 2020, il avait dû quitter le Collectif Agir où j’étais sa référente.
Le chemin a été long, très long jusqu’à pouvoir tenir entre ses mains ce sésame qui va lui permettre de quitter la communauté, de travailler et de s’installer avec sa compagne et leur bébé qui est né le 15 octobre dernier.
Ce moment où il a reçu la bonne nouvelle de la préfecture fut une grande joie pour lui et pour moi qui suit son parcours depuis 2018, l’objectif tant attendu après toutes ces années d’incertitudes.
Comme tant d’autres, jeunes ou plus vieux, femmes, enfants, Abdourahime a dû fuir son pays pour échapper, dans son cas, à des persécutions familiales et aux difficultés économiques de son pays la Guinée. Il avait n’avait pas encore 17 ans. Il a voyagé longtemps avant de pouvoir embarquer sur un de ces bateaux surchargés de personnes fuyant comme lui après avoir payé un passeur. Secouru en mer par un bateau humanitaire, il débarque en Italie puis arrive en France par le col de l’Échelle en juillet 2017.
Il reste quelque temps à Briançon puis arrive à Marseille. Il reste deux longs mois à errer entre la gare St Charles et des squats jusqu’à ce jour où une bénévole du Collectif Agir rencontrée à la gare le renseigne sur le Collectif et ses actions. Il arrive donc au local du Collectif Agir un peu avant l’été 2018 et je deviens sa référente à mon retour de congés, à la rentrée.
Je n’oublierai jamais ce jour où j’ai rencontré ce grand garçon amaigri et l’air tellement inquiet, il était en retard, nous avions rendez-vous devant le local, il avait manqué son bus venant de Gardanne, il était tout essoufflé.
Grâce à un vice de forme il est dédubliné et plein d’espoir ; nous préparons ensemble sa demande d’asile.
Étant arrivé dans l’espace Schengen par l’Italie, il devait déposer sa demande d’asile en Italie. La préfecture ne l’ayant pas transférée là-bas dans les délais légaux, il a pu déposer sa demande d’asile en France.
Sa demande à l’OFPRA est rejetée, puis le recours à la CNDA au printemps 2020 est aussi rejeté…
Il faut lui trouver un endroit où aller. Je rassemble les adresses des communautés Emmaüs et j’envoie des mails pour savoir si l’une d’entre elles pourrait recueillir Abdourahime.
Après de nombreux refus, j’ai une réponse favorable d’Emmaüs à Tarnos. Nous partons un matin très tôt début juillet, avec tout son barda, sa télé et son vélo ! Pas question de laisser son précieux vélo !
Abdou a passé trois ans à travailler et vivre dans la communauté avant de pouvoir gagner le droit de déposer une demande de statut à la préfecture des Landes, demande effectuée en Aout 2023. Il aura fallu un an d’attente et bien des démarches pour enfin obtenir son titre de séjour.
Une circulaire dite “circulaire Valls” donne la possibilité de faire une demande de titre de séjour à une personne sans papier si celle-ci présente des preuves d’une activité salariée de 8 mois sur les 24 derniers mois ou de 30 mois sur les 5 dernières années et fait la démonstration d’une intégration dans la société française. L’accord pour ce titre de séjour par le travail reste à la discrétion du préfet. Mr Retailleau souhaite revoir cette circulaire Valls pour la rendre plus restrictive…
Cette dernière année a été très longue, difficile, les conditions de vie et de travail étant parfois compliquées au sein de la communauté.
Durant ce temps il a rencontré Halima, d’origine guinéenne elle aussi, mais qui a à présent la nationalité française et depuis le 15 octobre leur petit Aziz est venu au monde pour leur plus grande joie.
Toutes les difficultés ne sont pas encore réglées, il doit trouver un travail à plein temps pour faire vivre sa famille. Un logement provisoire devrait prochainement leur permettre de vivre ensemble mais Abdou est tellement volontaire et plein de qualités que je veux croire que la chance sera avec lui.
Pour aider Abdourahim, Halima et leur bébé AZIZ, prenez très vite contact avec moi, au 06 67 78 66 39 ou achaussant@gmail.com
Exposition "Voyage en peinture"
L’exposition « Voyage en peinture » présente la collection Ivy et Denis Langue, un couple de collectionneurs aixois passionnés de peinture.
Durant les trente années de leur vie commune Ivy et Denis Langue ont visité des expositions, rencontré des artistes et « acheté de la peinture », sans aucun à priori, si ce n’est celui d’acquérir des tableaux qu’ils auraient plaisir à accrocher aux murs de leur maison, pour les regarder, encore et encore… Une collection a progressivement pris forme.
Leur désir était d’exposer cette collection pour qu’elle soit vue avant sa dispersion et l’idée d’en vendre une partie au profit d’associations humanitaires a encore enrichi ce projet parce que le « Voyage » peut être aussi danger, exil, solitude, détresse.
Le décès d’Ivy en 2021 met un frein à cet élan mais Denis décide de le reprendre pour honorer la mémoire de son épouse et respecter sa volonté.
Un catalogue de la collection a donc été édité, rassemblant les reproductions des 237 œuvres qui seront exposées.
Parmi celles-ci, 80 tableaux seront proposés à la vente et tout le produit de cette vente sera reversé à deux associations humanitaires : le Collectif AGIR, où Ivy était très active, et SOS Méditerranée.
Notez que le mercredi 18 décembre, lors de la clôture de l’exposition et la dispersion dela collection, à 17 h, un moment de grâce musicale sera proposé par Sara et Yeva, deux jeunes violonistes arméniennes surdouées qui ont été accueillies par le Collectif Agir et à 18 h le « verre du décrochage » sera offert aux visiteurs.
Enfin, une petite
Le 21 novembre à 20h 30
au ciné-club de la MJC Prévert
Malgré tous nos efforts, nos recherches n’ont pas permis de déceler le moindre
événement d’actualité méritant d’être rapporté ici.
RIEN ENTENDU
RIEN VU
RIEN DIT
ou si peu...
Pouvez-vous demander à des membres de votre famille, des ami.e.s, des collègues s’ils acceptent de donner leur adresse mail, dans ce but ?
Sachez que c’est sans engagement, que l’adresse mail ne sera jamais diffusée à personne et que tout cela est gratuit.
Et toujours, l‘incontournable INFO MIGRANTS pour suivre l’actualité des migrants de par le monde .
Et s’il vous reste un peu de temps, pourquoi ne pas vous plonger dans ce petit livre rouge, instructif et revigorant, qui met chacun en face de ses responsabilités (surtout nos dirigeants…).
Éditions Anamosa
5 €
N’hésitez-pas à le diffuser largement autour de vous !
Directeur de la publication : Patrice CARTIER
Chargé des illustrations et de la mise en page : Alain WEILL
Pour toute remarque, question, suggestion, ou même encouragement, une seule adresse :
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