Demandeur d’asile, référents, notre commune expérience
Pourquoi nous être engagés dans cette aventure :
Référente 1 : J’entendais dire de tout à propos des migrants à Aix. Je suis entrée dans le collectif Agir pour avoir des arguments à exposer contre les idées fausses trop souvent répondues. Je me suis d’abord engagée à titre personnel puis au titre de mon association ATD Quart Monde
Référente 2 : J’allais régulièrement aux réunions de la Cimade depuis 2015. J’y étais sensibilisée au problème des migrants. Mais que faire ? Le Collectif Agir s’est créé en 2015. Ses objectifs complétaient ceux de la Cimade. Quand Martine m’a demandé si nous pourrions accompagner un demandeur d’asile angolais, j’ai dit oui.
DA: Depuis mon arrivée en France en novembre 2016, j’étais inscrit au cours de français du Collectif Agir. Mon professeur, Isabelle, m’a dit que je pouvais être aidé dans mes démarches administratives, et accompagné par 2 référentes. J’ai été d’accord et j’ai obtenu un soutien moral, financier et un logement.
Merci aux personnes référentes, au collectif, à Emmanuel qui m’aide pour mes papiers. J’apprécie leur dévouement.
Quand nous nous sommes rencontrés la première fois, nous étions tous les trois intimidés. Emmanuel était là. Nous avons parlé et fait connaissance, et nous nous sommes engagés.
Ce qui nous a plu :
Référentes : l’accueil d’amis à Marseille pour héberger A. Afin qu’il puisse se rendre au forum des réfugiés de bonne heure (3 h du matin) Notre première démarche à la préfecture à Marseille, les mains tendues pourront aider alors que l’on ne savait pas comment s’y prendre. La joie d’A quand il a obtenu son titre de séjour. Tous les bons moments passés ensemble, concerts, repas partagés, les visites aux musées, les rencontres avec les accueillants aux cours des déménagements…
DA: la disponibilité et le dévouement de tous, l’efficacité et la gentillesse d’Emmanuel… Les conseils, les encouragements, les rencontres, l’aide quand j’étais malade, que j’avais besoin de faire soigner les dents…
Ce qui nous a touché:
Référentes : le récit de vie d’A, la révision dans la voiture alors que nous l’accompagnions à la gare pour qu’il se rende à l’OFPRA à Paris. Le refus de l’OFPRA…
DA: Quand mon père était à l’hôpital ça m’a fait du bien de pouvoir en parler. Elles m’ont soutenu quand mon père est décédé.
Ce qu’on a appris:
Référentes : La galère de l’attente, les démarches, tout ce qu’on apprenait au cours des réunions au Collectif Agir et à la Cimade et qui est devenu concret. Les sigles qu’il fallait connaître, la réalisation des dossiers avec l’aide d’Emmanuel.
Ce qui nous a moins plu :
Référentes : Les nombreux déménagements (une fois par mois), le courrier qui se perd
DA : La difficulté de partager avec les autres membres du FLE, le problème de la langue rend difficile la communication. Certains habitent loin et s’en vont tout de suite après les cours.
Ce que l’on souhaiterait :
DA : continuer à se voir, à partager avec le collectif.
Référentes : Comme il est d’usage avec ADT quart-monde faire AVEC eux et non POUR eux.
Notre prise de conscience :
Référentes : Les efforts considérables d’adaptation des migrants en matière de langue, de contacts relationnels. Et si l’on se mettait à leur place, eux qui ont tout laissé. Que ferait-on dans un pays d’Afrique pour demander l’asile ??
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