Accueil des réfugiés ukrainiens
L’actualité dramatique de ces derniers jours nous a secoués et nous secoue encore terriblement. Probablement tous pour la même raison : la folie des hommes, la folie d’un homme qui provoque la déstabilisation de l’Europe, la désolation, la destruction d’un pays, la fuite de millions de femmes et d’enfants et la mort.
Et tout ça, à côté de chez nous.
Cette immense émotion est partagée par l’ensemble des pays européens, et, beaucoup plus largement, par l’ensemble du monde. Nous avons peur de la folie de l’homme.
L’accueil des personnes déplacées est une urgence, urgence humanitaire, urgence ressentie avec d’autant plus de force que cette guerre, cette catastrophe est soudaine, d’une grande violence et aussi qu’elle se déroule en Europe, là, tout près de chez nous.
Les états voisins de l’Ukraine, la Pologne, la Moldavie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie sont déjà très concernés par cet accueil.
D’autres pays Européens, dont la France, ouvrent leurs portes. Un énorme élan de solidarité se constitue. C’est là une autre face des hommes.
Nous avons discuté au Bureau du Collectif de cette nouvelle situation et avons choisi de rester sur notre engagement premier : l’accueil des personnes qui demandent l’asile en France.
Ainsi pour aider au mieux de nos compétences, nous accueillerons, dans la limite de nos moyens, les personnes qui nous solliciteront et qui auront choisi de déposer une demande d’asile en France.
Pour les autres, personnes et familles déplacées, fuyant l’horreur de cette guerre inique, le gouvernement, de nombreuses collectivités, des villes, des associations proposent déjà des solutions d’accueil provisoires, jusqu’à ce que les conditions d’un retour en Ukraine soient réunies. L’État Français demande aux préfets de se mobiliser, « c’est notre devoir le plus élémentaire de les accueillir » avance Clément Beaune, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères.
De nombreuses villes et villages en France et dans le Pays d’Aix font des propositions concrètes pour recevoir des familles. La communauté ukrainienne, il est vrai peu nombreuse en France (18 000 selon l’OFFI, 100 000 selon d’autres estimations), est mobilisée.
Nous pouvons aussi penser que les familles accueillies retourneront en Ukraine dès que la situation le permettra. L’Europe envisage de leur proposer une « protection temporaire ».
Nous recevons des messages de personnes souhaitant héberger une famille ukrainienne. Nous leur proposons de prendre contact avec les nombreuses associations qui se sont très vite mobilisées ou avec leur collectivité territoriale, ou encore d’envoyer un message à l’adresse hebergement@ukr.fr.
De nombreux étrangers, étudiants africains entre autres, fuient également l‘Ukraine.
Seront-ils accueillis et protégés eux aussi ?
De nombreuses personnes, hommes, femmes, enfants fuient d‘autres guerres, d‘autres catastrophes, la faim et la violence. Elles aussi frappent à la porte de l’Europe pour y trouver refuge.
Gageons que ce prodigieux élan de solidarité ne s’arrêtera pas à nos amis ukrainiens.
Pour le bureau, Patrice Cartier
Président du Collectif Agir
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