Conséquences du coronavirus au CRA de Lesquin
Suite à un cas confirmé de coronavirus dans le centre, la situation sur place est tendue.
Une partie des personnes enfermées sont en grève de la faim.« On préfère mourir de faim que de cette merde ! » le 15/03/2020
Infos depuis le Centre de Rétention Administratif (CRA) de Lesquin.
« Vendredi, le 13/03/2020, nous avons appris qu’au moins un cas de coronavirus a été confirmé au sein du CRA. Si la personne a été évacuée, aucune mesure n’a été prise pour notre sécurité vis-à-vis de l’épidémie. Les policiers de la Police aux Frontières (PAF) ont des gants et des masques, et nous, rien.
Nous avons donc décidé d’arrêter de fréquenter les espaces collectifs du centre de rétention, afin de nous protéger, ce qui implique le réfectoire. Nous ne mangeons donc plus depuis maintenant
trois jours pour beaucoup d’entre nous.
Autres conséquences :
– l’association, présente habituellement pour nous aider à faire valoir nos droits, est absente.
Comment nous défendre et nous informer ?
– les visites de nos proches et soutiens sont également interdites renforçant notre isolement.
– de nombreuses audiences du juge des libertés et de la détention sont reportées, or c’est à l’occasion de ces audiences que nous pouvons être libérés. Et nous ne pouvons pas rester enfermés
sans autorisation du juge.
– la plupart des liaisons internationales en avion (et notamment vers l’Italie, le Maroc) sont annulées. Si dans tous les cas nous ne pouvons pas être expulsés à quoi bon nous garder ?
Pour notre survie et le respect de nos droits, nous exigeons la liberté immédiate de toutes les personnes enfermées au CRA de Lesquin et dans tous les centres de rétention ! »
Une bonne nouvelle – Délit de solidarité : la Cour de cassation tranche le débat stérile entre « acte humanitaire » et « acte militant »
Frontière Grèce-Turquie : de l’approche hotspot au scandale de la guerre aux migrant.e.s
Voici un point sur la situation tragique aux frontières grecques et un appel à une autre politique d’accueil.
Vous pouvez retrouver l’actualité de cette situation glaçante à la frontière entre la Grèce et la Turquie dans cet article de la Cimade du 3 mars.
Suite à la décision du président turc, Recep Erdogan, de ne plus retenir migrants et réfugiés sur son territoire, les Vingt-sept disent ne pas vouloir céder au « chantage », pour reprendre le mot utilisé par plusieurs chefs de gouvernement européens. Ils« rejettent fermement l’usage par la Turquie de la pression migratoire à des fins politiques. La situation aux frontières extérieures de l’Union n’est pas acceptable. » cf. ici le compte rendu de leur rencontre.
Un langage étonnamment ferme pour une Union qui déteste les bras de fer. Mais la crise des migrants de 2015 et la montée des populismes qu’elle a entrainée sont passées par là : les Vingt-sept sont déterminés à ne pas s’en laisser compter.
… Et , une fois encore, ce sont dramatiquement les migrants qui font les frais de cette situation inhumaine…
« Brèves-Infos »de Jean Haffner février 2020
Comme au dernier Agir Info, nous vous proposons cette note de « Brèves-Infos » :
« En plus des infos plus récentes, cette note se termine par un survol de chiffres différents pour une même réalité (les demandes d’asile et les protections accordées) selon qu’ils sont donnés par le ministère, l’Ofpra ou Eurostat… !
Le conflit en Syrie et le CoronaVirus impactent beaucoup la situation migratoire jusqu’en Europe. On voit ainsi que les frontières sont devenues assez illusoires quand un virus affecte une région chinoise puis se répand (sans visa !) partout dans le monde en quelques jours, modifiant la vie de beaucoup.
En frontière (française), on ne sait plus trop qui dérive : des préfets, sourds aux règles de l’asile, ou des militants trop solidaires… »
Jean Haffner
Au Nigeria, le calvaire des femmes dans les « usines à bébés »
Fin février, la police nigériane a libéré une vingtaine d’enfants retenus dans une « usine à bébés ». Dans ces lieux, des femmes sont enfermées et violées pour donner naissance à des enfants destinés à être revendus. Une activité criminelle qui est loin d’être inédite au Nigeria. Pour approfondir cliquez sur cet article du Courrier International – Paris, du 4 mars.
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