La maison de Venelles : une chaleureuse remise des clés
Sur la photo, de gauche à droite :
– Jean Louis Vayssière de « Solidarité Logement Venelles », membre du Collectif Agir, composé de Venellois actifs pour l’accueil de demandeurs d’asile et dont sont issus les référents et autres accompagnateurs des familles logées dans cette belle maison,
– Patrice Cartier, Président du Collectif,
– Arnaud Mercier, Maire de Venelles,
– M. et son mari A. avec leur fils Mamadi, futurs occupants de la maison avec 3 autres couples et 3 autres enfants,
– Madame Panico, directrice du CCAS, qui a été chargée par le Monsieur le Maire de suivre cette affaire depuis Octobre 2019.
Lettre de Patrice Cartier, à Monsieur le Maire de Venelles
Bonjour Monsieur le Maire,
Depuis que vous nous avez remis les clefs de la maison des Ribas, le 16 juin, nous avons pu y loger 4 couples de demandeurs d’asile accompagnés chacun d’un bébé.
Quatre couples et quatre enfants maintenant à l’abri et accompagnés par le Collectif Agir et l’équipe de Solidarité Logement Venelles.
Quatre bébés dont un de 4 jours qui serait dehors à Marseille avec ses parents, les services sociaux de la maternité et l’État français n’ayant aucune solution à proposer !
Ces tous premiers jours se passent bien, les 4 couples, 2 Guinéens et 2 Nigérians s’entraident, les enfants les plus grands (11 mois et 14 mois) jouent ensemble, les règles de vie commune ont été mises en place et le partage des tâches bien accepté.
En leur nom et au nom du Collectif Agir, je tiens à vous renouveler nos remerciements. Je vous prie de les transmettre également à Madame Panico.
Souhaitons que d’autres opportunités se présentent et que d’autre communes s’engagent comme vous l’avez fait, avec prudence, constance et générosité.
Très cordialement
Patrice Cartier
Le point sur les capacités d’hébergement du Collectif
Actuellement, le Collectif héberge directement 75 demandeurs d’asile.
Il loue à l’année 18 appartements et, jusqu’à la fin du mois d’août, 5 chambres au Crous d’Aix.
Il vient d’aménager la maison de Venelles qui accueille 3 couples avec enfants.
Enfin, à ce jour, 4 demandeurs d’asile sont hébergés chez des particuliers.
 Nos capacités d’accueil maximales sont dépassées : nous sommes amenés à refuser de nombreuses demandes d’hébergement.
Vous avez une chambre ou un appartement libre pour quelque temps ? Vous pouvez loger un migrant (ou une famille selon la taille du logement) à titre payant (mais à prix modique) ou gratuit ; cet hébergement ne se fait pas toute l’année, mais seulement en fonction des disponibilités de chacun dans l’année. Contactez-nous !
Vous pouvez aussi constituer un groupe de donateurs qui va prendre en charge – en totalité ou en partie – le loyer et les charges d’un logement pour une durée déterminée. Ces groupes assurent un suivi local qui facilite une insertion ultérieure des demandeurs d’asile et les contacts avec les populations qui accueillent.
De tels groupes ont vu le jour dans des communes, comme Châteauneuf le Rouge, Venelles, Lambesc, dans le Pays d’Aigues ou à l’initiative d’associations comme Arts Animation Culture, Repères, Aix en Provence Citoyenne, Secours Catholique…
N’hésitez pas ! Réunissez des amis ou connaissances sensibilisés aux problèmes des demandeurs d’asile et lancez-vous !
À Lambesc, par exemple, un groupe d’environ 25 donateurs s’est constitué pour prendre en charge collectivement le loyer d’un appartement ainsi que les charges locatives. Chaque donateur verse son don au Collectif ; le Collectif loue ensuite l’appartement et paye les charges. L’appartement, situé en centre ville, permet à deux familles monoparentales, chacune avec un enfant, de bénéficier d’un logement pendant toute la période scolaire. La scolarisation des enfants au collège est suivie par une équipe locale de bénévoles. Bien entendu, les dons versés pour la location de cet appartement bénéficient d’une déduction fiscale, comme tout don au Collectif.
Les dons moyens, 30 € mensuels, correspondent, après la déduction fiscale, à 10 € mensuels.
Pour toute aide ou information, contactez-nous !
Nouvelles brèves
Le pôle santé en action !
Dans le cadre de la détection de la Covid-19, Xavier et Robert ont organisé, pour le pôle santé du Collectif, deux séances de dépistage. 49 tests ont été réalisés sur des demandeurs d’asile et des bénévoles volontaires. Super bonne nouvelle : tous négatifs !
Le local pendant le mois de juillet
Doucement, le local reprend vie. Espérons que début septembre, il ouvrira toutes grandes ses portes.
En attendant :
- Permanence assurée par Martine, les mardis de 9h à midi pendant le mois de juillet,
- Cours de FLE, les lundis et mercredis de 10h à 12h.
Les activités culturelles
- Atelier marionnettes du 27 juin à La Mareschale : un vrai succès !
Samuel, professeur, a encadré Rokiatou, Fanta, Idrissa et leur fille Aminata, Samba, Awa, Abdou,
Bari, Mustapha, Mervé, accompagnés par Elsa, Monique et Hélène.
Prochains ateliers les 18 et 25 juillet puis le 29 août à partir de 10h.
- Soirée lecture à la Méjanes le 23 juiillet. Les participants pourront lire des textes avec la comédienne Alice Thalamy.
- Les soirées pique-nique du mardi continuent. Les dates sont communiquées via WhatsApp Culture.
- Projet de balades familiales pendant l’été… Détails à venir !
L’AG et le vide grenier
Ouf ! Ça y est : l’Assemblée Générale du Collectif est fixée au Samedi 26 septembre le matin, à la salle des fêtes des Platanes à Aix.
Et, dans la foulée, nous nous retrouverons au même endroit : le samedi 26 après-midi pour la préparation du Vide Grenier, et le dimanche 27 septembre pour la vente.
Réservez donc ces deux dates !
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Le Briançonnais, terre d’accueil pour les migrants
En 2015, la commune de Briançon a adhéré au dispositif national « Ville Solidaire pour l’accueil des réfugiés ». Depuis, la municipalité n’a eu de cesse de réaffirmer son engagement et de saluer le remarquable élan de solidarité des associations et des citoyens briançonnais qui, sans relâche, viennent en aide aux exilés.
Association Tous Migrants
Sans étiquette politique ou religieuse, Tous Migrants – précédemment Pas En Notre Nom Briançon – est un mouvement citoyen pacifiste fort de l’adhésion de plus de 600 citoyens.
Dans le Briançonnais, Tous Migrants mène de nombreuses initiatives dans les domaines de l’information, de la pédagogie, de la formation et de la défense des droits des migrants. En matière d’accueil, Tous Migrants sert de relais d’information entre les personnes souhaitant aider et les associations et collectifs assurant l’accueil des migrants, plus particulièrement Welcome Briançon.
Cet été, Tous Migrants vous propose des rencontres en montagne, à la frontière, en fraternité avec les exilés : grands bivouacs festifs, randonnées commentées, veillées bavardes au coin du feu.
Soyez présents et nombreux tout l’été à la frontière pour que la montagne ne devienne pas une zone militarisée ni un cimetière. Pour que la montagne reste synonyme de beauté, sérénité et de solidarité.
Plus d’infos ici.
Association Refuge Solidaire
Le Refuge solidaire situé à Briançon recueille les migrants qui viennent d’Italie et traversent les cols. Ce refuge leurs permet de se reposer, d’être soignés et nourris avant de continuer leur parcours migratoire.
Printemps 2017 : devant l’afflux d’arrivées de migrants qui traversent le col de l’Échelle (frontière avec l’Italie) le réseau d’accueil d’urgence dans les familles qui était mobilisé sur le sujet depuis plusieurs mois, s’est retrouvé saturé.
Juillet 2017 : la société civile briançonnaise s’est donc mobilisée pour ne laisser personne dormir dehors. La Communauté de Communes du Briançonnais a accepté de mettre à disposition des locaux inoccupés.
Le Refuge solidaire a pu ouvrir ses portes fin juillet 2017.
Pour la gestion quotidienne du refuge, plusieurs dizaines de bénévoles se relaient chaque jour pour assurer la préparation des repas (matin, midi et soir), le ménage, la lingerie (pour le lavage des draps et du linge), le vestiaire (car certains migrants arrivent pieds nus même en plein hiver), la santé (pour que chaque migrant qui le souhaite puisse être reçu par un médecin et/ou infirmier) et l’accueil (afin que chaque personne puisse faire le point sur sa situation et son projet personnel).
Ainsi, plusieurs centaines de bénévoles œuvrent ensemble : des boulangers, médecins, pharmaciens, étudiants, professionnels de la montagne, cuisinières, lingères, des retraités, des lycéens, des mères de famille, des élus, des chômeurs, des demandeurs d’asile, des bricoleurs, des musiciens donnent de leur temps au service des personnes qui ont besoin d’aide.
Il faudrait aussi citer la MJC, le lieu d’accueil Chez Marcel, le réseau Welcome Briançon…
Le court métrage Unbroken Paradise est disponible
Réalisé par Juan David Romero, Unbroken Paradise retrace l’histoire d’un réfugié syrien, Ramman Ismail, de son enfance à Alep à sa vie d’étudiant en France.
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Une exposition de tableaux sur le thème des migrants
Renato BIUNNO, artiste italo-français vivant à Aix-en-Provence organise une exposition sur le thème des migrations qui se déroulent en Méditerranée.
REFLETS SUR LA MÉDITERRANÉE – LES INVISIBLES
du 7 au 18 juillet 2020
au Centre International Eugène Mazenod
54, cours Mirabeau – 13100 AIX EN PROVENCE.
Les techniques utilisées sont diverses : encres, acryliques, pastel, fusain, collages selon le sujet à traiter.
Une visite s’impose !
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L’Ocean Viking est reparti !
L’Ocean-Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, est reparti en mer lundi 22 juin après trois mois d’arrêt en raison de la crise sanitaire, pour reprendre ses sauvetages entre l’Europe et la Libye, que les migrants continuent de fuir au péril de leur vie. Le bateau-ambulance a quitté Marseille, son port d’attache, vers 8 h 30 pour se diriger vers la Méditerranée centrale, route migratoire maritime la plus meurtrière du monde.
Dernières nouvelles, en direct de l’Ocean Viking : le droit international toujours bafoué
« Hier, 118 personnes dont 21 mineurs ont été secourues par nos marins-sauveteurs et sont actuellement à bord de l’Ocean Viking.
Le matin, alors que nous faisions route vers la zone de recherche et de sauvetage au large des côtes libyennes, nous avons reçu un premier signalement de détresse. À bord d’une embarcation en bois, 51 personnes, majoritairement originaires du Pakistan et d’Erythrée, dérivaient sous un soleil de plomb à une trentaine de kilomètres de l’île de Lampedusa.
À midi, après 1h30 d’opération de sauvetage, l’ensemble des rescapés dont une femme enceinte et cinq mineurs avaient pu rejoindre l’Ocean Viking.
Peu après, dans l’après-midi, nous avons reçu un nouveau signal de détresse envoyé par un avion humanitaire survolant la zone de recherche et de sauvetage maltaise.
À 18h30, 67 personnes sur une petite embarcation à la dérive à environ 100 km au « sud-sud-ouest » de l’île de Lampedusa, ont été secourues par nos équipes.
Après deux opérations de sauvetage en moins de cinq heures, 118 personnes sont désormais saines et sauves à bord de notre « navire ambulance ».
Le bateau-ambulance fait actuellement du surplace entre Malte et l’Italie, dans l’attente d’une réponse des autorités de ces deux pays pour trouver un port de débarquement. “Nous avons formulé trois demandes, vendredi matin, samedi et aujourd’hui (lundi 29 juin) en fin de matinée, mais nous n’avons pas eu de réponse, même pas un accusé de réception” de la part des autorités concernées, a déploré la porte-parole de l’ONG, Laurence Bondard. “C’est inacceptable et illégal au regard du droit maritime international qui est très clair, toute personne sauvée en mer doit pouvoir être débarquée le plus rapidement possible dans un lieu sûr”, a-t-elle ajouté. Il est “urgent” que les 118 personnes recueillies jeudi sur deux embarcations en bois “soient prises en charge”, a souligné la porte-parole, précisant qu’au quatrième jour d’attente, les migrants “commencent à être anxieux”.
L’UNICEF se mobilise pour aider les enfants migrants et réfugiés
Malgré la pandémie, des millions d’enfants sont en déplacement dans le monde. Certains sont contraints de partir de chez eux à cause d’un conflit, de la pauvreté ou des changements climatiques ; d’autres sont en quête d’une vie meilleure. Ces enfants réfugiés et migrants ont, comme tous les autres, beaucoup à offrir à la collectivité. Malheureusement, au cours de leur déplacement, ils sont fréquemment victimes de violence, d’exploitation et de discrimination, ce qui fait obstacle à leur réinstallation et les empêche d’atteindre leur vrai potentiel.
Ce ne devrait pas être le cas.
L’UNICEF pense qu’en travaillant main dans la main, nous pouvons faire mieux. C’est pourquoi nous nous efforçons de favoriser l’accueil inclusif des enfants et des jeunes déracinés. Il est essentiel d’assurer l’intégration des enfants migrants et réfugiés au sein des communautés locales, non seulement pour le bien des enfants eux-mêmes, mais aussi pour celui de la société. Lorsque les politiques adéquates sont mises en place, l’arrivée des migrants peut s’avérer extrêmement bénéfique pour les nouveaux venus comme pour les enfants, les familles et les communautés du pays d’accueil.
L’UNICEF œuvre en faveur de chaque enfant : nous faisons valoir le droit à l’éducation des enfants déplacés et le renforcement de leur autonomie au travers de nouvelles compétences et possibilités, tout en les aidant à s’installer au sein de leur nouvelle communauté.
La Tunisie, point de départ de bateaux de migrants pour traverser la Méditerranée
D’après un article du Monde, publié le 22 juin 2020.
A Sfax, le cimetière situé en périphérie de la ville est désormais presque plein. Les agents de la municipalité de ce centre portuaire, situé à 270 kilomètres au sud de Tunis, ont fini d’y enterrer les corps des 28 femmes, 30 hommes et 3 enfants repêchés après le naufrage d’un bateau de migrants survenu dans la nuit du 4 au 5 juin au large des côtes tunisiennes.
Entre janvier et mai 2020, les départs clandestins ont été trois fois plus nombreux qu’à la même période en 2019 selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
À l’échelle nationale, selon les chiffres du ministère de l’intérieur tunisien, 2 226 personnes ont été interceptées depuis début 2020 dans 144 opérations. « Nous sommes inquiets car il y a aussi de nouveaux réseaux au sein des communautés de migrants qui organisent les départs avec la complicité des Tunisiens », admet Mourad Turki, porte-parole du tribunal de Sfax.
La Tunisie compterait entre 20 000 et 30 000 migrants d’Afrique subsaharienne selon les estimations des associations, parmi lesquels environ 7 000 étudiants. La plupart travaillent comme journaliers ou au noir.
Malgré un séjour qui dure en Tunisie depuis parfois plusieurs années, ces migrants continuent de voir l’Europe comme leur but ultime.
Depuis le dernier naufrage, le déconfinement progressif a permis à certaines ONG de reprendre leurs activités avec des bateaux pour secourir les migrants. Mais le drame du 4 juin souligne le risque de « naufrages invisibles », selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM).
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Agir Infos prend ses quartiers d’été : le prochain numéro paraîtra le vendredi 24 juillet.
Responsable de la publication : Alain WEILL
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