Les activités du Collectif
Depuis bientôt deux mois, tous les bénévoles sont à pied d’œuvre, toutes les activités ont repris.
Seules les contraintes sanitaires limitent les activités au local, Avenue de l’Europe : pas plus de 10 participants…
Les permanences reçoivent de nouveaux demandeurs d’asile qui sont accueillis en fonction des possibilités d’hébergement.
Tous les Pôles et Commissions sont opérationnels pour les accompagner et les aider dans leur parcours administratif et leurs premiers pas vers une intégration tant espérée.
La Commission Culture a repris ses offres de visites de musées, d’expositions et travaille activement aux projets Exil et Partage et quelques autres (voir le précédent Agir Infos !).
Beaucoup de demandeurs d’asile attendent encore les premières décisions de l’OFPRA concernant leur demande de statut : pour certains l’attente dure depuis plus de 20 mois !
Les décisions rendues par l’OFPRA, sont hélas très souvent des refus. Elles obligent les référents et l’équipe du Pôle Administratif à préparer les dossiers de recours devant la CNDA.
La CNDA, saisie en recours, est débordée et les délais de convocation devant la Cour s’allongent.
Les demandeurs d’asile définitivement déboutés de leur demande sont de plus en plus nombreux.
Le Collectif fait le maximum pour les aider tout en restant très vigilant à ne pas se mettre en contravention avec le droit…
Voir l’article en fin de journal retraçant le parcours du combattant d’un demandeur d’asile en France.
Nous renouvelons notre appel à bénévoles
Nous avons besoin de vous :
1/ Pour renforcer l’équipe des bénévoles qui veillent au bon entretien des locaux : généralement en binôme, il s’agit d’aller visiter les locaux occupés par les demandeurs d’asile et de s’assurer de leur bon état, le cas échéant, donner des conseils ou plus si nécessaire…
2/ Pour entreprendre des « petits » bricolages d’entretien dans les locaux.
Si vous avez un peu de temps, de la bonne volonté, et que vos compétences semblent correspondre à nos besoins, n’hésitez pas à contacter le Collectif : collectifagiraix@gmail.com.
Un premier bilan de six années de fonctionnement du Collectif
Sous l’égide de la Commission Stratégie et avec la participation de plusieurs responsables de pôles et commissions, le Collectif vient de produire un document bilan de ses premières années d’expériences.
Destiné à faire un premier point sur les actions entreprises et sur les succès remportés, il expose aussi les difficultés rencontrées et s’interroge sur les solutions et améliorations à apporter.
Il servira aussi de base pour des discussions entre associations d’aide aux migrants dans le cadre d’une concertation nationale initiée par la Fondation de France.
Ce document est disponible pour tous.
Vous pouvez le télécharger en cliquant ici.
Les mardis au local !
Tous les mardis matins, au local, demandeurs d’asile et bénévoles peuvent se retrouver, échanger, se détendre et partager de délicieux moments autour d’un substantiel petit déjeuner. Seule contrainte, toujours la même, et elle est sévère, pas plus de 10 participants !
Les après-midis sont aussi très prisés : des jeux de société permettent à tous les participants de progresser en français dans la bonne humeur !
N’oubliez pas : exposition-vente d’œuvres d’art au profit du collectif AGIR
À Briançon, le nouveau refuge est fermé en raison de sa surpopulation !
Le dimanche 24 octobre, l’association Refuges Solidaires a décidé de fermer les portes du nouveau refuge en raison de sa surpopulation. Alors que le lieu est initialement prévu pour accueillir 80 personnes, plus de 200 s’y trouvaient. Les arrivées sont en augmentation depuis le printemps et la prise en charge est assurée uniquement par les bénévoles. Ce nombre important de personnes menace la sécurité et l’accueil digne des personnes exilées.
C’est la raison pour laquelle le refuge a, le lendemain de son inauguration, décidé d’arrêter momentanément et symboliquement son activité afin d’interpeller les autorités : la Préfecture, la Ville et l’État.
Dans la nuit du 24 au 25 octobre, bénévoles et exilés ont dormi dans la gare de Briançon.
Le Maire de Briançon, Arnaud Murgia, a condamné cette action. La Préfecture n’a pas formulé d’éléments de réponse et est même allé jusqu’à interdire à la Croix-Rouge d’effectuer des tests Covid-19 pendant une bonne partie de la journée pour les personnes exilées, ce qui les empêche de se rendre à Grenoble ou à Paris. Les guichets SNCF sont également restés fermés toute la journée.
Les migrants qui occupaient la gare de Briançon ont été accueillis lundi soir 25 octobre dans une église.
En début de soirée, l’évêque de Gap avait apporté son soutien aux migrants en demandant au ministre de l’Intérieur d’intervenir : « Non pour envoyer les forces de l’ordre mais pour mobiliser la Sécurité Civile, la Croix Rouge, accepter que le HCR intervienne, pour mettre à l’abri, pratiquer les tests PCR, afin que des migrants puissent prendre le train.
Je demande aux représentants de l’État de regarder la réalité en face : ce n’est pas en rendant difficile l’accueil des réfugiés à Briançon que les problèmes immédiats et structurels seront résolus », a insisté Mgr Xavier Malle.
Un début de solution a été mis en place mardi : quatre cars à destination de Lyon, Valence ou encore Grenoble, ont été mis à la disposition des migrants munis d’un billet. Pour les associations cela ne pourra pas permettre de résoudre durablement la situation. Jean Gaboriau, administrateur bénévole de l’association Refuges Solidaires, explique que l’afflux de personnes est « constant » à Briançon, avec « parfois, dix arrivées en une journée, parfois 60 ». « Le problème, c’est que l’offre d’hébergement de départ est insuffisante », souligne le militant.
Dans un communiqué, Refuges Solidaires a indiqué qu’elle ne reprendrait sa « mission » d’hébergement « que lorsque les conditions de sécurité pourront être respectées aux Terrasses ». « Cela implique que d’autres opérateurs prennent en charge l’accueil d’urgence en complément de l’accueil qu’elle mène depuis lors, seule. »
Le Collectif Agir, soutien inconditionnel des grévistes de Calais
150 associations, nationales, régionales et locales, expriment leur soutien aux revendications des grévistes de l’église Saint-Pierre à Calais, réclamant la fin immédiate des traitements inhumains et dégradants contre les personnes exilées dans cette zone frontalière.
Le Collectif Agir a signé cet appel.
Face aux conditions de vie indignes des personnes exilées à Calais, Philippe, Anaïs et Ludovic ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 11 octobre à l’église Saint-Pierre de Calais.
Le père Philippe Demeestère est aumônier du Secours catholique du Pas-de-Calais. Impliqué dans le tissu associatif, il accompagne et accueille les exilé.e.s de passage dans la seule permanence de jour existante dans le Calaisis qui est tenue par le Secours Catholique.
Anaïs Vogel et Ludovic Holbein sont des bénévoles engagés auprès des associations humanitaires et des personnes en exil sur la route de l’Angleterre.
La mort d’un jeune exilé soudanais, Yasser, a été le déclencheur de cette grève de la faim. Les grévistes de la faim l’affirment : « Nous assistons quotidiennement à des formes de violences psychologiques et physiques à l’encontre des personnes exilées : expulsions toutes les 48 h voire quotidiennes ; confiscation et destruction des effets personnels ; multiplication des arrêtés anti-distribution de nourriture et d’eau ; humiliations… »
Depuis plusieurs années, des ONG de défense des droits ou des associations humanitaires, des militants associatifs et des personnes exilées, et aussi régulièrement la Défenseure des droits, alertent sur les violations récurrentes des droits et les traitements inhumains à l’encontre des exilé.e.s dans le Calaisis. La détermination des autorités à refuser par tous moyens la présence de personnes exilées sur le littoral rend impossible le dialogue. « Il n’y a plus aucune écoute de la part des autorités » fait valoir dans Le Monde Ludovic Holbein. « L’État se radicalise, donc on choisit une action radicale » ajoute Anaïs Vogel.
Les autorités s’en prennent également aux associations humanitaires et à l’aide qu’elles apportent. Ce constat est parfaitement documenté, encore récemment par un rapport de Human Rights Watch.
Les revendications des trois grévistes de la faim sont aussi les nôtres. Nous les rappelons ici :
- Suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements durant la trêve hivernale.
- Durant cette même période, arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées.
- Ouverture d’un dialogue citoyen raisonné entre autorités publiques et associations non mandatées par l’État, portant sur l’ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées.
Les grévistes de la faim de l’église Saint-Pierre, dont le père Philippe âgé de 72 ans, mettent leur santé en jeu.
Nous invitons chaque personne à exprimer sa solidarité avec les grévistes en signant cette pétition adressée à Emmanuel Macron pour réclamer l’arrêt immédiat de la maltraitance des personnes exilées à Calais et en France.
Des nouvelles de SOS Méditerranée
NEWSLETTER
#60 • 29 octobre 2021
ÉDITO
Mardi 26 octobre, l’Ocean Viking a repris la mer pour une nouvelle mission de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale. Une mission d’autant plus urgente que 1 224 personnes y ont déjà perdu la vie en 2021, et que 26 314 personnes ont été ramenées de force en Libye. Une urgence dont témoignent les personnes rescapé.e.s et nos équipes dans cette newsletter.
En dépit de ce sombre constat nous voulons voir des signes d’éclaircie à l’horizon. D’abord, avec le retour en mer d’autres organisations humanitaires qui augmente les capacités de recherche et de sauvetage des personnes en détresse. Une avancée d’autant plus importante que nous commémorons l’arrêt de l’opération de sauvetage de la marine italienne Mare Nostrum le 30 octobre 2014, qui a mené à la création de notre association.
Sur un plan juridique, alors que nous préparions notre retour en mer en réalisant des travaux de maintenance et un contrôle de nos dispositifs de sauvetage au port de Naples, un tribunal de cette ville a condamné le capitaine d’un navire commercial italien pour avoir renvoyé des personnes à Tripoli alors qu’elles tentaient de fuir la Libye. Cette décision confirme ce que SOS MEDITERRANEE rappelle depuis six ans : la Libye n’est pas un lieu sûr de débarquement des personnes rescapées.
Enfin, nous voyons la société civile européenne continuer à se mobiliser à nos côtés, par des défis solidaires ou en participant à nos événements, pour soutenir les actions de sauvetage humanitaire en mer.
Merci pour votre engagement à nos côtés,
L’équipe de SOS MEDITERRANEE
#TogetherForRescue
Pour lire l’ÉCH@ du RÉSEAU, cliquez sur le bandeau ci-dessus
Consultez Info Migrants pour toutes les infos internationales concernant les migrants
Un parcours du combattant… Quelles étapes traversent les personnes qui demandent l’asile en France ?
D’après le Blog du réseau Entourage
D’après la Convention de Genève de 1951, le statut de réfugié peut être accordé à toute personne « craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. »
Les personnes qui souhaitent demander l’asile en France sont confrontées à un véritable parcours du combattant.
En effet, la procédure de demande d’asile est longue et toutes les demandes n’obtiendront pas une réponse favorable.
Étape 1 : obtenir une adresse de domiciliation administrative et un rendez-vous à la préfecture.
Étape 2 : obtenir une autorisation provisoire de séjour à la préfecture.
Étape 3 : obtenir les conditions d’accueil auprès de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII).
Étape 4 : envoyer sa demande d’asile à l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA).
Étape 5 : passer un entretien à l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA).
Étape 6 : attendre la réponse de l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA).
Étape 7 : espérer !
Téléchargez les détails – édifiants – des différentes étapes en cliquant ici !
Le prochain numéro paraitra probablement début décembre.
Ce recueil d’informations est, bien évidemment, libre de tout droit.
N’hésitez-pas à le diffuser largement autour de vous !
Responsable de la publication : Alain WEILL
Pour toute remarque, question, suggestion, ou même encouragement, une seule adresse :
collectifagiraix@gmail.com
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